Classement des principaux sites :
par le Spéléo Club de Chablis.

				Le gouffre s’est formé en mai 1938,	à la suite de fortes pluies. Il a été découvert 
				par René Callement, en compagnie d’un ouvrier polonais. René Callement raconte qu’ils 
				cherchaient des escargots et que son compagnon le tira violemment en arrière par la 
				veste pour lui éviter de tomber dans le gouffre. Le soir, l’orifice s’était élargi et on 
				entendait couler l’eau dans le fond.
				Une première tentative de désobstruction a été faite en avril 1965. après avoir dégagé 
				1,50 m de terre, les travaux furent arrêtés à la profondeur de 18 m. ils furent repris 
				en 1971 par le Spéléo-Club de Chablis. En 1974, il avait enlevé 4,50 m de glaise et de 
				pierres (en six ans, le trou s’était comblé d’un mètre de glaise). Des effondrements sont 
				à redouter dans la partie en cours de désobstruction.
Une doline de 5 m sur 4, profonde de 1,50 m est équipée d’un plancher de traverses laissant une ouverture praticable à la verticale du gouffre. Un premier puits de 12 m permet d’atteindre un palier renforcé par un étayage métallique. Une forte pente glaiseuse, longue de 6 m, conduit à un second palier, lui aussi étayé, dominant le puits en cours de désobstruction, actuellement profond de 4,20 m. Le fond est constitué de pierres mêlées à la glaise.
Portlandien.
				La partie supérieure du plateau de Bel-Air, où est situé le gouffre de Vau-Brou, est 
				recouverte de marnes ostréennes sur une épaisseur maximale de 10 m. ces marnes constituent 
				un premier niveau impénétrable : de nombreuses mares ont été aménagées sur le plateau, et 
				les friches sont fort marécageuses.
				Une couche de 50 à 60 m de calcaire portlandien fissuré leur succède en profondeur, 
				expliquant les effondrements et les dolines qui se sont produits sur le plateau.
				Sous cette couche, on retrouve au niveau des vallées, les assises supérieures du 
				kimméridgien qui établit un second niveau imperméable où s’écoule en particulier le ru 
				de Beine et où se sont formées les sources Fournier, Gagnot, Baudon et Passy.
- Grottes et Gouffres de l´Yonne, page 111 - C. Chabert, G. Maingonat - 1977.






