Archives

Camp Lozère - Malaval

Article publié par B. BOUCHARD le mercredi 01 juin 2022.

miniatureZoom

C'est en mars dernier, lors de la dernière AG du CSR que Didier nous fait part du camp du SC Argilons en Lozère à l'Ascension, et nous invite à se joindre à eux.
Jeudi, nous retrouvons donc dans un camping, non loin de Florac, Didier, Aline, Murielle, Placide, Yann, ainsi que Jean-Philippe du clan des Tritons. Didier, Jean-Philippe, Yann et Placide, arrivés la veille, ont fait une première cavité en matinée. En après-midi, nous partons tous les 8, pour repérer les entrées de la Baoma Rousso et de l'aven de Vhouens, en passant voir l'entrée de l'aven de Hure.
Vendredi matin, nous décollons vers 9h30 en direction de la Baoma Rousso, avec l'objectif de descendre au fond. Mais notre façon d'équiper est moins « light » que celle de la fiche d'équipement, et dès le premier puits, la corde s'avère trop courte. Nous revoyons notre façon de faire, minimisant après plusieurs essais la main courante de l'entrée et les nœuds, ce qui nous fait perdre une bonne heure. Enfin, vers midi, tout le monde descend, et plus bas, nous équipons une descente pour atteindre le sommet du P39. Celle-ci aussi, n'était pas prévue ! Nous savons déjà que nous n'aurons plus assez de cordes pour aller jusqu'au fond. (Au retour, nous découvrirons la lucarne qui permettait de shunter cette descente.) Nous continuons quand même la descente, ce qui nous permet de visiter une belle salle ornée de nombreuses stalagmites et stalactites. Nous nous arrêtons vers -120 m et entamons la remontée. Jean-Philippe est le dernier à remonter : il est 16h40 (TPST : 5h40). Nous avons perdu trop de temps pour envisager de finir l'après-midi dans l'aven de Vhouens comme cela était initialement prévu.
Samedi, nous avons rendez-vous avec Jean-Louis qui nous a rejoint au camping. Il doit nous conduire dans le réseau de Malaval. Malheureusement, un moratoire sur les visites des galeries Balnches et Super Blanches a été décidé récemment. Après discussion, nous convenons d'aller explorer la galerie des Tucks.
A 11h00, nous sommes tous les 9 prêts à entrer dans l'aven de Malaval. Nous avons 1 kit de matériel bien rempli, car il y a de nombreuses mains courantes à équiper. L'entrée dans la cavité se fait par un petit couloir terreux qui, rapidement, va aboutir sur les premières mains courantes. Nous suivons la corde installée par Jean-Louis, et je déséquipe cette main courante une fois que tout le monde l'a franchi. Ce sera comme ça tout le long du parcours, sauf à quelques endroits avec escalade où la corde restera en place.
Cette première galerie débouche rapidement dans la rivière de Malaval et nous la remontons, quasiment tout le long de notre trajet, en opposition. Les passages les plus exposés sont équipés (puis déséquipés) : il est vrai que le méandre est haut et nous surplombons parfois la rivière de plusieurs mètres. La galerie est agrémentée de concrétions sur la majeure partie du parcours.
Après plus de 2 heures de progression, il faut s'élever dans les plafonds, revenir un peu sur nos pas, se faufiler entre des blocs et franchir une étroiture pour déboucher dans la galerie des Tucks. La dernière corde s'arrête au sommet de cette escalade. La nouvelle galerie est bien plus spacieuse et facile à parcourir. Le cheminement est matérialisé au sol pour éviter d'aller abîmer les concrétions de cette partie. On y découvre fistuleuses et excentriques, de belles stalagmites. Au plafond, en certains endroits et avec un éclairage rasant, on y devine des pattes de dinosaures fossilisées. Dans un gour, nous admirons des baguettes de gours. Dans une zone haute, nous admirons un magnifique ensemble de concrétions fines autour d'une vasque d'eau. Nous prenons notre temps pour faire de nombreuses photographies et pour admirer la cavité. Certes, c'est moins spectaculaire que les galeries Blanche et Super Blanche, mais la visite en vaut vraiment le coup !
Nous repartons vers la sortie, avec le même cérémonial d'équipement et déséquipement des mains courantes. Pour certains, jeunes et nouveaux spéléos, c'est leur plus grosse sortie et la fatigue se fait un peu sentir. Il faut donc cheminer prudemment dans les méandres de la rivière. Lorsque nous ressortons, il est 19h20 : nous avons passé plus de 8 heures dans la cavité (TPST : 8h30).
Alors que nous nous changeons, Didier, président de l'association Malaval, et qui habite au hameau de Malaval, vient nous voir et nous invitent à boire un coup en compagnie de son épouse. Nous rentrons au camping assez tardivement et mangeons tous les 9 dans la nuit tombante et tombée.
Dimanche, retour dans les bouchons de ce week-end de l'Ascension !
Merci à Didier pour son accueil à Malaval.
Grand merci à Jean-Louis de nous avoir accompagné dans ce superbe réseau.
Grand merci à Didier (l'autre Didier) d'avoir organisé ce camp !