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Stage Lot

Article publié par B. BOUCHARD le vendredi 11 mars 2022.

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Départ de Vinneuf(89) le samedi 26 février le matin de bonne heure pour Cabrerets (46).
Je fais du covoiturage avec Aurélie du spéléo-club de périgueux. 

Nous arrivons au gîte à la tombée de la nuit. L'accueil est chaleureux et chacun fait connaissance. Nous sommes 25 stagiaires et 15 cadres.

Sur 6 jours de spéléo le stage comporte 3 niveaux : Découverte, perfectionnement et prépa-initiateurs.

Le planning est établi au jour le jour par les organisateurs et se compose de la manière suivante :
2 stagiaires pour 1 cadre et pour une quinzaine de gouffre (igue) à se partager, situés dans un rayon de 30 km autour du gîte.
Chaque journée est quasiment identique et se déroule de la manière suivante :
- Premièrement, rechercher sur une carte IGN l'endroit précis du gouffre.
- Etudier la topo et préparer les lots via sa fiche d'équipement.

Une fois sur place et prêt à descendre, un des deux stagiaires équipe le gouffre sous le contrôle du cadre. La progression se fait lentement avec ici et là quelques conseils techniques, suggestions ou améliorations à apporter.

Une fois l'endroit choisit pour pique-niquer, une bonne demi-heure de pause est bien appréciée.

Mais le plus dur est à venir ! La remontée. Elle se fait tranquillement, sans stress, et chacun à son rythme. Pour ma part certains plans inclinés me sont plus difficile à franchir qu'un puits à la verticale, surtout quand ceux-ci sont glissants où que le taux de CO2 est légèrement plus élevé qu'à la normale.

La souplesse et la patience des cadres nous permettent à chaque sortie d'en explorer un peu plus, avec une galerie ou un puits en bonus, d'autant que la plupart des cavités sont magnifiques. Nous avons largement le temps d'admirer et de prendre quelques photos, avec des concrétions partout, colonnes, stalactites, stalagmites, gours, etc.

Le travail de déséquipement est partagé entre nous, stagiaires. Cela permet de souffler un peu quand il y a de la difficulté. Une fois remonté du gouffre, ou plutôt de l'Igue comme on le dit dans la région. Il faut ranger le matériel, défaire les nœuds et lover les cordes. Un rapide débriefing avec le cadre nous remémore les moments clés de la journée. Le TPST moyen journalier varie entre 5 et 7h.

Le soir après le diner, une soirée à thème nous est proposée : amélioration ou révision des techniques, la survie sous terre, la présentation de domaine peu connu en spéléologie comme la spéléo-acoustique, un exposé sur la faune cavernicole, un petit peu de géologie. Et la projection d'un petit film résumant le travail fait par un explorateur en Haïti, ici présent, et ayant la casquette du moniteur pendant cette semaine.

Une semaine intense et très intéressante où j'ai pu échanger avec pas mal de spéléo de tout horizon. Un stage que je recommande sans hésitation a d'autres « spéléos-débutants++ » comme moi.
Cela représente une grosse quantité d'information à assimiler et à digérer, ainsi qu'un bon niveau sportif pour enchaîner les journées sur cordes, mais le jeu en vaut la chandelle !