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Chourum Clot, (glacier souterrain).

Article publié par B. BOUCHARD le mardi 15 février 2022.

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Quatrième tentative d'exploration du Chourum Clot dans le Dévoluy. Cette fois, la météo semble rester au beau le temps du week-end ; le convoi de la liberté ne croise pas nos routes ; ça sent la relâche en termes de confinement ou de couvre-feu ; tout le monde est dispo…
Nous voilà donc partis pour nous retrouver au camping de Saint-Etienne-en-Devoluy. Devant le gérant du camping un peu dubitatif, nous expliquons que cinq d'entre nous vont dormir sous tente et 2 dans leur voiture. Les repas en doudoune sont, de fait, un peu frisquets en cette saison, et les toilettes et son radiateur sont les bienvenus pour apporter de temps à autre, un peu de réchauffement.
La première nuit est bien froide, et nous apprécions les duvets chauds.
Le samedi, lever un peu poussif. Le temps de déjeuner et de préparer les affaires, nous partons pour Lachaup où démarre le sentier qui nous conduit au trou. Inutile de prendre les raquettes : la neige est insuffisante malgré cette période de l'hiver et nous montons tranquillement le chemin, avec un beau soleil.
Une petite heure et demie pour arriver au bord du gouffre. Compte tenu de l'heure, nous pique-niquons avant de nous équiper. Sans trop savoir ce qui nous attend, nous nous habillons certainement un peu trop chaud. Puis c'est le moment de descendre. Etant donné qu'il y a peu de neige, les spits sont facilement accessibles sur la roche. Un fractio puis une petite descente nous permettent d'atteindre le sommet du mur de neige que nous descendons sans grande difficulté. En bas, nous prenons pied sur un sol caillouteux ou glacé et les crampons sont appréciables. Une broche nous permet de descendre un mur glacé et nous entamons la galerie …… Quelques stalactites de glaces agrémentent le parcours. Nous jetons un coup d'oeil sur la topo pour bien comprendre ou nous nous trouvons. Après une petite escalade nous arrivons au bout de la galerie : il nous faut rebrousser chemin. Nous nous posons des questions sur la seconde partie de la cavité, à savoir les puits qui permettent d'aller jusque vers -100 m. Pas moyen d'y aller simplement : en remontant, et après quelques pendules, nous comprenons qu'il aurait fallu équiper l'autre versant du mur de neige pour accéder à cette partie de la cavité. C'est donc raté pour cette partie du gouffre. Ce n'est pas grave, nous y reviendrons peut-être. Mais certainement habillés moins chaudement.
Nous remontons au beau soleil, content de cette expérience hivernale. Il faut encore déséquiper, ranger le matériel et redescendre au camping. Le soleil commence à disparaître derrière les montagnes et le froid se ressent déjà un peu.
Au camping, nouveau repas en doudoune. Certains finiront la soirée dans la chaleur des toilettes, moins fun, certes, mais plus chaud quand même.