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Plessis-Saint-Jean

Article publié par B. BOUCHARD le lundi 05 avril 2021.

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Retour à Plessis-Saint-Jean, pour tenter de traverser le puits qui nous avait arrêté lors de notre visite du 31 janvier.
Cette fois, nous sommes 3, avec un pan d'échelle de 2,60 m, ainsi qu'un perfo, avec l'optique de confectionner des abalakovs pour équiper. Mme le maire et son adjoint sont présents pour nous accueillir.
La descente se fait prudemment, en guidant le pan d'échelle pour éviter qu'elle ne se coince, mais surtout de toucher les installations fragilisées par le temps. A proximité de l'entrée de la galerie, l'eau parait toute proche et nous craignons un instant qu'elle ne soit noyée. Heureusement, ce n'est pas le cas, mais l'eau se trouve 1,25 m sous la galerie au lieu de 10 m en dessous, comme nous avions pu le constater lors de notre visite précédente.
Tous trois ayant pris pieds dans la galerie, nous la parcourons, les pieds dans 20 cm d'eau alors qu'elle était sèche la fois précédente. Il est probable que cette eau provienne de remontées de la nappe. Devant le puits à traverser, nous hésitons sur la manière d'équiper, puis Pascal et Fredy prennent la décision de traverser uniquement en utilisant l'échelle, posée en travers. Pas certains d'ailleurs que les abalakovs aient tenu dans une craie imbibée d'eau.
Avec précaution, nous atteignons assez rapidement la galerie à explorer.
Elle est de taille plus modeste que la galerie précédente. En revanche, elle est décorée de calcite sur la quasi-totalité des 70 m parcourus. Des mini-gours contiennent des perles de cavernes. Par endroit, le plafond et les parois sont tapissés de calcite blanche ou jaunâtre. Au sol, cette calcite a recouvert une couche de glaise et craque sous nos pieds : nous avançons prudemment pour conserver au mieux ce petit bijou. D'anciens carottages au plafond ont canalisé l'eau qui, en s'écoulant, ont formé quelques petites draperies.
Bref, le parcours est plaisant et tout à fait inattendu. Dans la région, nous savions par des descriptions de leurs explorateurs, que le souterrain de Vaudevanne (aujourd'hui inaccessible) renfermait le même type de concrétionnement ; nous en avions également observé dans le captage du même village, il y a 40 ans. Mais le site de Plessis-Saint-Jean n'avait encore jamais été décrit ainsi. Ce concrétionnement s'est formé en un peu moins d'un siècle dans une zone où l'eau percole plus abondamment que dans le reste de l'ensemble des galeries du captage.
Au retour, nous faisons un relevé topographique sur environ 130 m. Le temps de déséquiper et de se changer, il est déjà 18h00. Tout juste le temps de rentrer avant le couvre-feu.
Il nous faudra revenir au beau jour, avec un niveau d'eau plus bas pour topographier les 2 autres niveaux de galeries aujourd'hui noyées.
Belle sortie.