Activités du Spéléo-Club de Chablis

Quelques activités, parmi tant d'autres, du Spéléo-Club de Chablis.
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Prospection en face de l'abbaye de Reigny

Article publié par O. WILLEFERT le lundi 18 août 2025.

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Nous nous retrouvons à Vermenton (Bruno et Olivier) devant des locaux souterrains repérés le 13/03/2015 par Laurent S.
Cette structure totalement artificielle d'environ 150 m² sert actuellement de stockage pour quelques matériels, mais était peut-être à l'origine une cave de stockage à betteraves ?

Nous rejoignons Thierry à Bessy sur Cure pour emprunter le GR13 d'abord en voiture, puis à pied jusqu'à la source de la tuilerie.
La source coule un peu (1 l/s ?). L'eau sort du flan nord du talweg, ainsi que quelques mètres en amont à travers les cailloux au fond du talweg.
La température ambiante est d'environ 30 degrés. Il y a deux terriers environ 2 mètres au-dessus des sorties d'eau. L'un aspire légèrement, tandis que l'autre n'a aucun courant d'air.

Deux mètres en amont de la sortie d'eau la plus haute s'ouvre le tunnel déjà repéré en mars 2014.
Celui-ci part au nord. Il fait environ 2 mètres de large, mais a été obstrué par des blaireaux encore présents, ne laissant qu'environ 20 à 25 cm de hauteur sous la voûte.
La voûte très propre est faite de pierres sèches jointées avec un mortier à la chaux, et se prolonge sur environ 4 mètres jusqu'à la roche en place bien visible dans le fond. On peut deviner deux départs dans le fond.
L'entrée exhale un courant d'air sensible dont l'odeur nous rappelle que la cavité est habitée.
La proximité directe avec la sortie d'eau laisse penser qu'il s'agit d'un ouvrage réalisé pour canaliser le point d'eau ou pour y accéder dans sa partie souterraine.
La désobstruction de cette cavité est un objectif prometteur.

Nous sommes ensuite montés sur le massif pour aller voir la grosse doline de 12 mètres de diamètre. Il n'y avait aucun courant d'air dans les trois terriers se trouvant en fond de doline.

Rédacteur : Olivier

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La Côme Sainte-Marie

Article publié par M. DEVRED le vendredi 15 août 2025.

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Après un cuisant échec cet Hiver, nous avons tenté à nouveau l'exploration du Gouffre de la Côme Sainte-Marie à Massangis, avec succès !
Nous sommes deux par une chaude journée d'Août. En début d'après-midi nous découvrons que la grille est fermée par un cadenas à code. Elle n'est désormais plus fermée... Nous entrons.
Le premier puits - d'une douzaine de mètres - nous offre la fraîcheur immédiatement. L'atmosphère est respirable, bien plus que la dernière fois. La glaise est plutôt ressuyée au premier palier mais nous salit tout de même.
Nous nous étions arrêtés juste là la dernière fois. Aux barres scellées au sommet du second puits de 26 mètres, impossible d'aller plus loin tant l'air était irrespirable. Cette fois-ci, il n'en est rien.
Nous descendons ce beau puits spacieux et légèrement concrétionné avec surprise jusqu'au second puis au troisième palier. C'est un beau volume que la cavité nous offre. Et ce n'est pas le dernier...
Arrivés en bas de ce puits, nous prenons quelques photos avant de nous engager dans un ultime petit puits de 5 mètres particulièrement étroit. En bas de ce dernier, nous laissons le matériel pour nous engager dans un couloir bas de plafond, vaillamment défendu par une pioche prise dans la glaise : témoin des désobstructions de nos ancêtres vénérables...
Il s'ouvre à deux reprises sur de très belles et spacieuses cheminées concrétionnées dont les dimensions sont les mêmes que le grand puits ce qui nous procure un grand plaisir. Surpris, toujours.
La température est bien plus basse ici et l'air est moins respirable mais il est possible d'évoluer sans difficultés s'il n'y a pas de grand effort. Nous atteignons la trémie éboulée au fond et n'osons pas l'escalader car les blocs au dessus de attendent le moment propice pour nous assommer...
Après quelques photos supplémentaires, nous décidons de remonter lentement car le moindre effort nous essouffle. L'étroiture verticale du puits de 5 mètres s'avère particulièrement essoufflante sans être difficile pour autant. Nous évoluons lentement mais sûrement jusqu'à la surface. La pente glaiseuse au premier palier, au pied du premier puits, finit de nous tapisser de glaise collante et amoureuse pour parfaire notre portrait de sortie.
Sans encombre et sans trop de gaz, nous quittons le secteur autour de 17h avec quelques kilogrammes de bonne terre en plus dans le kit et une belle séance de nettoyage du matériel en perspective !
N'hésitez pas à y aller pour celles et ceux qui ne connaissent pas. Et soyez prudents, pensez à bien respirer si ça ne va pas. On peut se laisser surprendre ! Bisous glaiseux !

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Camp Canyon famille (interclubs)

Article publié par B. BOUCHARD le vendredi 15 août 2025.

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Et c'est parti pour le traditionnel camp famille d'été, multisports, organisé par Charlotte, une ancienne membre de l'AFEGC.

Vendredi 1er août : covoiturage avec Freddy, Bruno et Loïc depuis Charbuy jusqu'à Mouthe, village le plus froid de France pour admirer la source du Doubs et passer la nuit au camping municipal.

Samedi 2 août : Trajet vers le Tessin en passant par le canton de Vaud, le col du Nufenen situé à 2478 m. Avant le col, pique-nique au bord de la route en retrouvant Bertrand et sa petite famille ; au col, retrouvaille générale avec le reste du groupe.
Nous arrivons en fin d'après-midi au camping Al Censo à Claro, dans la vallée du Tessin. Nous sommes 12 participants pour ce camp 2025 dont 3 du SCC.

Dimanche 3 août : Nous décidons de nous aventurer dans le canyon de Cresciano inférieur, coté V3a3II et noté 3.4 en intérêt sur Descente Canyon.
Il fait très beau et aucune précipitation annoncée, nous pouvons nous engager sans risque, mais avec beaucoup d'attente, vue le nombre de groupe dans ce canyon très fréquenté.
Le Canyon est magnifique, l'eau est froide et l'on arrive directement au niveau de la voie ferrée dans la vallée, après avoir traversé les dernières vasques au milieu de baigneurs venus se rafraîchir !
Participants SCC : Fredy, Bruno, Loïc ( 10 au total)
TP : 6H00

Lundi 4 août : A la lecture du topoguide, il reste peu de canyon d'initiation, cela envoie tout de suite en V4A4, donc nous optons pour Iragna intermédiaire, à enchaîner avec l'inférieur pour les plus courageux.
Dès le début, le débit conséquent (bien qu'à l'étiage) annonce la couleur. Nous nous séparons en 2 groupes pour l'intermédiaire, le groupe des sauteurs et le groupe "corde", le canyon est lui aussi magnifique et nous croisons également 2 autres groupes qui carburent dans le canyon.
La cascade terminale, une C30 qui pince et qui est bien arrosée, constitue le clou du spectacle, avant un pique-nique au soleil et l'attaque de l'inférieur pour 7 membres, dont Loïc. L'eau est également bien froide.
Après le vieux pont, on a droit à un incroyable toboggan en hélice qui arrive dans une grande vasque. Plus bas, avant la vasque finale où les locaux se baignent, on assiste, médusés, au saut de jeunes du village en short de bain et pieds nus de quasi 15 m du haut de la cascade !
Nous retrouvons Charlotte et Maxime qui font du radeau à l'arrivée.

Mardi 5 août : Séance d'escalade sur de belles voies en granit à Bellinzona le matin. Puis l'après-midi Canyon de Pontirone inférieur pour 7 d'entre nous : la C40 est grandiose et nous arrivons dans une grande vasque avec un bel arc en ciel. Le débit impressionne. Le canyon est court, mais intense et incroyable. Pendant ce temps, Bruno, Freddy et Pierrick vont visiter un bunker.

Mercredi 6 août : Direction le Monte San Giorgio au-dessus du lac de Lugano pour une belle randonnée de 12 km agrémentée de la visite d'une grotte naturelle, d'un beau point de vue sur le lac de Lugano, et de la visite d'une ancienne mine de schiste bitumineux. Bertrand, Freddy et Jeanne explorent les galeries inférieures de la mise tandis que le reste de l'équipe se dore au soleil.

Jeudi 7 août : Canyon de Personico (Val d'Ambra supérieur), le débit à l'arrivée du barrage est dans les clous. Nous nous lançons dans la longue marche d'approche de 1H40. La descente du canyon est de 2,5 km environ, et nous mettrons 5H00 à la faire. Le canyon est agrémenté de sauts dans une eau cristalline, de marche dans les blocs, longue, mais beau. Loïc, suite à un choc sur un rocher dans une vasque, se fera très mal à un pied, mais pourra néanmoins ressortir par ses propres moyens.

Vendredi 8 août : Nous faisons 3 groupes :
Après avoir déposé Loïc à l'hopital pour examens, Bruno, Freddy et Jeanne vont faire la Via Ferrata di trei Signori. On y accède après avoir pris un téléphérique à Bélizonna. 390 m de dénivelé, 2h30 de parcours sur les rochers à 1000 m au-dessus de la vallée.
Laurence, Bertrand, Marc et Paul feront les Canyons de Lodrino inférieur (très aquatique) et à nouveau Pontirone inférieur.
Charlotte, Maxime, Pierrick, après avoir récupéré Loïc, iront à Locarno, à la plage sur le lac Majeur et au spectacle de vautours.
En soirée, tout le monde se retrouve autour de la grande table d'une pizzéria pour un dernier repas en commun.

Le Samedi 9 août, il est temps de rentrer pour la plupart des participants.
Un superbe camp, des canyons magnifiques, dans une région exceptionnelle : merci Charlotte !

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Barbe Bleue (& grottes d' Arcy)

Article publié par L. SIMONNET le vendredi 08 août 2025.

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Sur recommandation de Bruno, vu les conditions, je décide d'aller visiter la résurgence de Barbe Bleue, que je ne connais pas encore.

Renseignements pris auprès du Parc Naturel du Morvan ( Alain MILLOT 03 86 78 79 16) - débit d'été à 3 mètres cubes et aucun lâcher de barrage n'est prévu, ni aucun orage. Je mets donc la sortie au programme.

Ce samedi 2 Juillet, la chaleur est accablante en ce début d'après-midi. Nous entamons le repérage de la cavité en marchant dans le lit de la rivière. A la résurgence, l'eau fraîche sourd doucement sous les plaques de strateq, offrant un contraste saisissant avec l'air particulièrement chaud.

La remontée à l'aplomb de la résurgence est escarpé mais elle ce sera plus commode (pour les prochaines fois, prévoir une corde de 20 mètres). En empruntant un petit chemin qui débouche entre les maisons, nous rejoignons la voiture devant le chateau . Malgré la température élevée, nous enfilons nos combinaisons néoprène à moitié et une sur-combi de protection : cela reste supportable, car la marche jusqu'à la fraîcheur souterraine est courte. De plus, la combinaison s'avère bien utile pour traverser les ronces.

Entrée par un boyau confortable, qui s'élargit. Jusqu'à la salle du Casque, l'eau dévale bruyamment dans de nombreuses rigoles de profondeur variable, entre des plaques écroulées du plafond qui constituent une sorte de grand damier. Certaines de ces énormes plaques sont en équilibre et bougent facilement. Nous progressons vers la droite (Nord Ouest) dans un passage étroit, qui débouche rapidement sur un canal orienté sur la gauche (Sud Ouest) et arrivons à un carrefour en T, puis remontons la rivière sur la droite (N.O.). Il y a un toboggan à remonter pour arriver à un passage supérieur constitué d'un laminoir glaiseux (O.N.O.) d'où vient un vent frais, parfait pour des reptations glissantes. Aux parois, il y a des taches de couleur jaune vif.

Nous pouvons éviter ce passage supérieur et sale en continuant dans la rivière, en passant par là où le courant est le plus fort. Ainsi, nous nous engageons sous la plus évidente des voûtes basses en progressant tête penchée, une oreille dans l'eau sur trois mètres d'abord, puis avec davantage d'espace sous la roche ensuite. Des conduits perpendiculaires sont à notre gauche, puis des trous dans le plafond donnent sur un étage supérieur, couvert d'un limon gris foncé, le tout débouchant dans la salle du Chaos. Il y a sur le limon, un petit insecte solitaire beige clair de 5 mm, une graine germée s'étant développée sur une vingtaine de centimètres. Du blanc et du vert sur un lit tout gris, joli contraste.

Une échelle de maçon permet de remonter dans une galerie à 5 mètres au dessus du niveau actuel de l'eau. Le plafond est concrétionné de coulées avec des dents de cochon. Sur la gauche, l'arrivée du laminoir précédemment cité ; sur la droite, une échelle spéléo toute rouillée, un cable électrique, et un passage étroit dans lequel la progression se fait à genoux ou à plat ventre au milieu de stalagmites et de petits gours, malheureusement couverts de boue. Il y a un peu de guano de chauve-souris. Les flaques traversées sont particulièrement froides et lorsque quelques mètres plus loin on débouche sur le grand espace que constitue la salle du lac, on est surpris par la chaleur relative qui en émane. L'eau de la perte de la Cure, chauffée par le soleil, nous apporte ses calories.

Cette sensation inhabituelles en progression aquatique souterraine en fait une visite bien agréable, si ce n'est l'odeur de vase qui se dégage au niveau du siphon amont. Descendus dans la rivière aussitôt arrivés sur le talus de glaise, nous constatons les diverses strates qui le constitue, le limon se détachant très facilement. La salle est vaste, bordée d'écailles de pierre très travaillées par l'eau, parfois extrêmement fines. Je n'ai pas pied au milieu du lac, l'eau est touillée.
La rivière coule en direction de l'Est et disparait sous un important drossage.

Le retour est rapide puisqu'il n'y a qu'à se laisser emporter par le courant, ce qui nettoie nos combi boueuses.

A l'est du départ de la partie Sud (Alcyde Bar, galerie de la Louve - que nous décidons de ne pas visiter cette fois-ci), il convient toutefois d'être prudent pour ne pas se laisser entraîner dans un siphon ou une grille de roche (partie parcourue sur quelques mètres ne figurant pas sur la topographie du G.R.O.S. de 1983).

Notre progression a provoqué le détachement de mousse présente dans les canaux adjacents et qui nous accompagnent jusqu'à la Cure, dont le niveau est juste au niveau des plaques, ce qui avec le mouvement de l'eau produit un clapotis sonore.

Dehors, la température a chuté, un orage a eu lieu, de grosses gouttes tombent des arbres. Nous comprenons l'eau trouble de la salle du Lac. Les prévisions données étaient défaillantes, mais rien de terrible et au moins, s'il y a eu un orage, il n'y a pas eu de lâcher de barrage !

Nous remontons ensuite le ruisseau de Pêche Roche, beaucoup de vase dans ce cours d'eau, ainsi nous progressons en rive gauche dans un sous-bois désolé jonché d'un grand nombre d'arbres, qui pour certains, vu leur feuilles fraiches, sont tombés très récemment, déracinés ou cassés. Puis en rive droite, progression plus facile puisque nous débouchons rapidement sur un champ. Quelques centaines de mètres plus loin, nous nous engageons dans une buse qui arrive à un petit barrage retenant les eaux du Moulinot. Il y a plein de gros papillons. Au dessus, de la résurgence, s'ouvre une petite cavité. Je m'engage dans une reptation tête en bas, descente torse au contact du plafond pour déboucher sur un cul de sac ! Il est tard et temps de rentrer après ce bel après-midi.

La suite des explorations des grottes de la Cure sera pour un autre jour.

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